Lorsqu'un autiste arrive à la fin de son adolescence et de sa scolarisation, la question de son avenir au sein de la société se pose immanquablement. Si elle est possible, l'insertion professionnelle est fortement recommandée, offrant au jeune adulte épanouissement et autonomie. Si les troubles autistiques sont trop sévères, des structures spécialisées pourront prendre en charge votre enfant à temps plein. Quels sont les structures à contacter ?Comme pour la plupart des démarches concernant votre enfant autiste, la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) est la structure la plus indiquée pour vous orienter. Chaque MDPH dispose d'un référent pour l'insertion professionnelle. Ce dernier pourra vous fournir une attestation de Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), qui vous aidera à obtenir certaines aides et stages de formation.La MDPH vous orientera parfois vers d'autres structures, comme le Centre Ressource Autisme de votre région ou le réseau Cap Emploi. Certaines associations peuvent également vous aider dans la recherche d'un emploi.Trouver un travail est-il souhaitable ?Un travail permettra à votre enfant de continuer à se sociabiliser, d'acquérir une plus grande autonomie et de développer son apprentissage. Il est donc souhaitable de tout mettre en œuvre pour faciliter l'insertion professionnelle de votre enfant. La MDPH de votre département vous aidera à déterminer quel type de travail est le plus adapté aux troubles de votre enfant, et dans quels types de structures (milieu ordinaire, établissements spécialisés, etc.). L'insertion professionnelle est possible dans la plupart des cas, mis à part pour les troubles autistiques les plus sévères ou associés à un retard mental important.Mon enfant peut-il travailler en milieu ordinaire ?Après concertation avec la MDPH de votre département, un travail en milieu ordinaire peut être envisagé, à temps partiel ou complet.La loi de 2005 impose à toutes les entreprises de plus de 20 salariés d’employer 6 % de personnes en situation de handicap. Deux structures ont été créées pour accompagner cette obligation : • l’Agefiph : Association de Gestion du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées pour le secteur privé. • le Fiphfp : Fonds pour l'Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique consacré au secteur public.Ces deux structures font partie du réseau Cap Emploi, qui assiste les personnes en situation de handicap dans leur recherche d’emploi et fait le lien entre les demandeurs d’emploi et les employeurs.De 16 à 26 ans, votre enfant peut également intégrer des formations en alternance, qui permettent d’associer des temps scolaires et des temps en entreprise.Dans quelles structures spécialisées mon enfant peut-il travailler ?Si une insertion professionnelle en milieu ordinaire n'est pas possible, les Établissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) permettent aux personnes handicapées d’exercer une activité professionnelle dans un milieu de travail protégé où elles bénéficient également d’un suivi éducatif et médico-social. Certains établissements proposeront un travail à votre enfant dès l'âge de 18 ans.Si l'autonomie de votre enfant est encore trop limitée pour permettre une admission en ESAT, les Centres d’Activité de Jour (CAJ) et les Centres d’Initiation au Travail et aux Loisirs (CITL) pourront l'accueillir en journée pour lui proposer un projet d'insertion future et l'aider à développer son autonomie pour atteindre cet objectif.Mon enfant ne peut travailler : que puis-je faire ?Lorsque les troubles d'une personne autiste sont particulièrement sévères et s'accompagnent d'un lourd retard mental, des structures spécialisées offrent une prise en charge à temps plein. Les Foyers d'Accueil Médicalisé (FAM) et les Maisons d'Accueil Spécialisé (MAS) réunissent psychiatres, infirmiers, éducateurs spécialisés ou encore aides soignants pour organiser autour des personnes autistes un projet de soin et de vie. Ces structures, souvent intégrées au sein d'un centre hospitalier, proposent des activités favorisant l'apprentissage et l'insertion sociale : jeux éducatifs, musicothérapie, groupes de parole, activités culturelles et physiques, etc. Lorsque la MDPH estimera qu'un travail est tout à fait envisageable pour votre enfant, il vous faudra choisir le domaine d'activité. L'orientation professionnelle se fera en fonction des envies et des capacités de votre enfant. Aucun métier n'est à exclure d'emblée, même si celui-ci implique un fort contact avec le public. Le Centre d’Information et d’Orientation (CIO) de l’établissement de votre enfant et l’Office National d’Information Sur les Enseignements et les Professions (ONISEP) pourront vous aider dans votre choix. Des sites internet dédiés à la recherche d’emploi des personnes handicapées existent également. La section commentaire est fermée.
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Mai 2018
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